01 Déc L’histoire de mon livre

J’ai mis 10 ans à écrire le livre Présence…

Dix années pendant lesquelles mon écriture a soutenu mon travail intérieur, l’a enrichi, en a permis l’intégration. Plus j’écrivais, plus je me transformais et plus je me transformais plus mon livre corrigeait sa trajectoire et se chargeait de sa propre sagesse. Écrire est un incroyable exercice de pénétration et de centrement. Être lue est une prodigieuse expérience d’abandon, de confiance et d’apprentissage de l’humilité. Le mouvement intime de l’écriture et de l’écrit est autonome et perpétuel.

Certaines personnes, une amie particulièrement, me disent qu’il est riche d’enseignements pour elles. Certains passages restent hermétiques ( leur temps n’est pas encore venu) tandis que d’autres les nourrissent et les éclairent tellement qu’elles les relisent à plusieurs reprises. Un autre amie me dit qu’elle lit parfois une phrase plusieurs fois, et lentement à voix haute, pour laisser couler son essence jusqu’à son coeur, pour laisser les mots l’émouvoir encore et encore. Une lectrice affirmait que ce livre d’images est un livre de méditation.

Je les entends me dire que mon livre est beau. Et je comprends qu’il est riche pour elles. Ce fut riche pour moi aussi de l’écrire. Je l’ai écrit, c’est évident, parce que j’avais besoin de dire et de comprendre ces choses qui m’échappaient. Je ne l’ai pas toujours écrit parce que je savais et sentais absolument mon message mais j’ai toujours ressenti et éventuellement compris ce que j’avais écrit. Écrire, c’est se permettre de relire cent fois ce qu’on a eu besoin d’écrire. L’obligation de se relire est pleine de promesses. Une fois relu et corrigé cent fois, je confiais une partie de mon texte à la sensibilité de Mathieu qui le mettait en images.

Quand j’allais m’asseoir près de Mathieu et qu’il me montrait les nouvelles images, les nouvelles façons de présenter mon texte que j’avais fini par bien posséder à l’intérieur de moi, je me mettais souvent à pleurer. Pas à chaudes larmes mais j’avais souvent les yeux remplis d’eau. C’était toujours une formidable surprise pour moi de « voir » mon texte. Mathieu le comprenanit en profondeur pour l’imager d’une si belle façon. J’ai énormément de gratitude envers lui et son talent.

J’ai énormément de gratitude envers le talent qui m’a été offert en même temps qu’une qualité de persévérance dont je ne me croyais pas capable dans ma jeunesse.

Je continue à écrire. J’espère semer en vous le désir de me lire.