03 Juil Cancer, ne plus être isolée

Au final, un chemin de maladie se marche seule, idéalement avec courage et lucidité même s’il est parsemé de défaites et de jours très difficiles. Cela ne veut pas dire dans l’isolement. C’est comme un accouchement, personne ne peut le faire à notre place mais on peut être accompagnées, et bien accompagnées.

Un coup le choc passé de l’annonce d’un cancer, il faut le dire aux aimés. J’ai choisi de le faire le plus simplement possible. Et comme ce que j’avais à dire n’était pas très alarmant, ça s’est bien passé. La première rencontre avec l’oncologue, vers la mi-juillet, m’avait éclairée sur la nature de ce cancer. Il y avait deux petits sites de cellules cancéreuses, l’un de la taille d’un grain de riz, l’autre d’un peu plus d’un centimètre, de stade T1. Donc pas très méchants! Plus tard, j’apprendrai qu’ils étaient infiltrants et lobulaires, donc plus méchants que je ne l’avais cru au début. Je suis contente d’avoir appris les choses petit à petit. Je suis également reconnaissante que l’opération ait été retardée (grâce aux erreurs de la première oncologue qui devait m’opérer et à celles d’un technicien) et qu’elle eut lieu presque 5 mois après les deux premières biopsies. Apprivoiser un espace de maladie est un processus lent pour soi et pour ceux qui nous aiment.

Ma première réaction avait été de refuser ce qui m’attendait  (« je préfère mourir que de subir les traitements lourds de la médecine ») mais j’ai fini par vouloir vivre pour ceux que j’aime. Vouloir vivre, c’est accepter des soins, même agressifs. Il m’a fallu quelques semaines de plus pour vouloir vivre pour moi. Les émotions et leurs transformations se déroulent avec un rythme qui leur est propre. Ma famille et mes amis ont été attentifs et respectueux, ils ne m’ont pas bousculée dans mon avance. Gratitude.

Il y eut deux moments marquants au mois d’août à mon retour de vacances. Le premier m’a été offert par une amie qui maîtrise l’EFT. Au téléphone, nous avons fait une session pendant laquelle j’ai pris conscience que je m’étais sentie très seule dans plusieurs situations difficiles de ma vie. Elle a posé les bonnes questions et a su toucher à l’essentiel de ce que je ressentais : l’isolement et l’abandon. Je comprenais bien que c’était une illusion mais je n’arrivais pas à en sortir. Après cette session, j’ai commencé à pouvoir recevoir l’amour et l’attention bienfaisante des gens autour de moi. Même les amis facebookiens s’en sont mêlés! C’était très réconfortant de recevoir 70-80 « J’aime » et des dizaines de commentaires et de souhaits à chaque fois que je donnais des nouvelles. Dans ce sens et dans ces moments-là, vive FB! Je ne suis plus avare de mes commentaires quand il y a partage de maladie sur mon fil d’actualités.

L’autre incident marquant s’est produit vers la mi-août: Je commençais à suivre une série de webinars  avec Chris Wark ( chrisbeatcancer.com). Chris est un américain qui s’est guéri d’un cancer en acceptant une opération mais en refusant chimio et radiothérapie, il y a une quinzaine d’années. J’ai beaucoup appris avec lui au sujet de l’alimentation anti-cancer. Dès les premières minutes de la première vidéo, il a dit :  » Je vous pose deux questions importantes avant de commencer. « Voulez-vous  vraiment vivre ? Vous engagez-vous à faire ce qu’il faut pour guérir ? » J’ai éclaté en sanglots. Il était temps, j’avais peu pleuré jusque là. Du fond de mon ventre est monté un oui puissant, est montée la certitude que je voulais vivre … pour moi ! Merci Chris ! Une nouvelle étape dans ma guérison venait de commencer.

La maladie élabore, un symptôme à la fois, une matrice complexe qui donne naissance à une réflexion profonde et dynamique sur soi et sur la vie. Mon corps est à jamais transformé, stigmatisé suite à l’opération, mais ma vie surtout est à jamais transformée. Encore, gratitude !

 

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20 Juin Cancer, comme un mauvais rêve !

Vendredi, 7 juillet 2017. La nature est si avide d’être qu’elle se dédouble dans l’eau de l’étang du parc près de chez moi. Elle m’inspire, le même élan tente d’émerger en moi.

Trois semaines et demie d’attente. Pourtant on m’avait dit que j’aurais les résultats deux semaines après les biopsies. Mais, c’est l’été, les vacances. Et puis, j’ai fait une erreur en demandant que les résultats soient envoyés à mon médecin de famille. J’ai appris à mes dépens que ça va beaucoup plus vite en passant par la clinique où les biopsies sont faites. À retenir si vous vous trouvez dans une telle situation un jour.

Ce vendredi après-midi, 7 juillet, je suis assise à la table de la salle à dîner avec le numéro de ma médecin dans une main et le téléphone dans l’autre. Et il sonne ce téléphone, à ce moment précis. Un médecin de la clinique du sein au CHUM m’annonce délicatement, et en s’excusant d’être porteur d’une mauvaise nouvelle, que les biopsies ont confirmé la nature des deux petites tumeurs visualisées à l’échographie, elles sont cancéreuses. Eh! bien croyez-moi ou pas, j’ai pris soin de lui:  » Non, non, ne vous excusez pas, il faut bien que quelqu’un me l’annonce, je vous remercie de m’avoir appelée. » Rapidement, il m’informe qu’il va faire de son mieux pour que j’aie un rendez-vous avec un oncologue-chirurgien le plus tôt possible.  » Trois semaines et demie, me dit-il, c’est déjà trop long, votre dossier a été égaré pendant plusieurs jours. » J’ai raccroché, assommée même si je m’y attendais. Je n’ai pas du tout pensé à poser quelques questions:  » A-t-il l’air méchant ce cancer ? » « Est-il envahissant ou contenu ? Est-il arrogant, agressif ? » « C’est quoi son  nom? »

Tableau surréaliste. Étrange et mauvais rêve ! La vie vient d’être excessive avec moi et je ne sais pas du tout comment répondre.  Je ne pense pas à la mort ni à la guérison, je pense à la violence des traitements. Et je sais d’ores et déjà que je ne les refuserai pas. Je n’ai pas de larmes, que de la peur.

Heureusement, en attendant les résultats, j’avais bien pris soin de moi et je ne pourrai jamais assez dire combien cela m’a aidée à mieux composer avec cette nouvelle dévastatrice … après le choc initial. J’avais d’abord laissé aller un surplus de stress et de poids, j’avais établi un meilleur contact avec mes seins, je m’étais recueillie visualisant que ma bonne santé venait à la rescousse et je n’avais pas oublié de rire. Cette attention plus soutenue que d’habitude à mon corps s’est révélée être des plus fortifiantes parce qu’elle m’offrait de l’espoir et qu’elle donnait une direction à la prise en charge de ma situation. Cette direction, j’ai choisi que ce serait celle du coeur. Je ne voulais pas me battre avec ce cancer, je ne voulais pas envoyer mes globules blancs, déguisés en soldats, faire la guerre à ces cellules confuses qui s’étaient laissées emporter par la maladie. Je ne voulais pas me battre, je voulais m’aimer, plus, mieux, sans oublier mon corps et mes seins. Je me suis souvenue de cette belle idée, chantée à répétition et sur tous les tons dans les années ’70 :  » Faites l’amour, pas la guerre! » Me voir comme une battante face à une guerre à gagner n’était une option pour moi, je me visualisais guérie, en paix. Je voulais aimer mon sein droit et mon sein gauche, je voulais  redonner aux cellules cancéreuses une vie plus organisée et plus fonctionnelle. Si les cellules cancéreuses sont obèses, alors je ne  voulais pas juste les priver de sucre, je voulais surtout les nourrir d’amour, les entourer de soins et de tendresse. J’ai choisi de ne pas leur en vouloir  Je pense que j’ai réussi. Et ce  long processus de réconciliation se poursuit encore aujourd’hui alors que je vais bien mais que je dois continuer à focaliser sur une guérison complète.

 

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13 Juin Rituels de Guérison

À l’Action de Grâces, les 6-7-8 octobre 2018, j’offrirai avec mon équipe un trois jours de Rituels de guérison et de gratitude. Atelier résidentiel à l’Autre Versant au nord de Montréal. Ouvert à tous.

Guérir, ça veut dire quoi ? Guérir, c’est non seulement ne plus éprouver de symptômes désagréables ou douloureux, physiques ou émotionnels, c’est se sentir « réuni » de l’intérieur, reconnecté avec le monde, celui qui nous entoure et celui qui nous est intime.

Il arrive parfois qu’une guérison soit spontanée. À d’autres moments, il est bon d’entrer dans un temple, un espace sacré intérieur qui nous amène à dire merci et à s’ouvrir de nouveau et avec confiance à la vie toute entière.  Créer ce temple pour nos participants en quête d’un mieux-être est un art que mon équipe et moi avons peaufiné avec le temps et l’expérience de plusieurs rituels de guérison. Pour la première fois, nous offrons une fin de semaine entière de travail de guérison. C’est un projet qui nous passionne car nous avons pu être témoins à plusieurs reprises des bienfaits de notre travail.

Un deuxième atelier de Rituels, résidentiel de trois jours, sera offert au printemps 2019. Les dates n’en sont pas encore arrêtées.

Pour plus d’informations, me contacter: taralou@videotron.ca

 

 

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06 Juin L’attente (deuxième partie)

Début juillet 2017, l’été est bien installé dans Outremont, mon beau village. L’attente aussi s’est installée, plus ou moins confortablement. Je n’ai pas d’autre choix que de prendre action pour le moment. Je fais plein de recherches pour arriver à comprendre comment je peux m’aider le plus possible. Je sais d’ores et déjà que j’accepterais les traitements lourds prescrits par la médecine en cas de cancer. Mais je veux être certaine de m’aider le plus possible et de pouvoir contrôler les dégâts.

Une amie me prête le livre du Dr Laurence Schwartz : Cancer: un traitement simple et non-toxique.

En voici deux extraits:

« Le cancer est probablement une maladie du métabolisme liée à un dysfonctionnement de la digestion cellulaire. Lorsque la mitochondrie, qui est la centrale énergétique de la cellule, n’arrive plus à digérer le glucose et à le transformer en énergie, il ne brûle pas, fermente et s’accumule dans la cellule, qui se met à grossir puis à se diviser et à envahir les tissus. » « Quand on fait du jogging, on brûle du sucre pour fabriquer de l’énergie et on ne grossit pas. C’est pareil avec la cellule. Au contraire du diabète, dont la cellule ne peut capter le sucre, car il n’y a pas assez d’insuline, le cancer, lui en est gorgé, car pour survivre, la cellule anormale s’en nourrit. Par rapport à un tissu sain, un tissu cancéreux ingère dix fois plus de glucose. »

Pour preuve, c’est en injectant du sucre radioactif à un patient lors d’un Cat Scan qu’un cancérologue vérifie la nature maligne d’une tumeur. Lors de l’examen, les cellules cancéreuses captent ce sucre immédiatement parce qu’elles en sont friandes. Or, pour des cellules en santé, l’ingestion de sucre permet simplement de le transformer en énergie. Mais les cellules cancéreuses, elles, se développent de manière anarchique. Pour toutes sortes de raison, dont le vieillissement, les mitochondries ne fonctionnent plus, elles ne transforment plus le sucre en énergie pour la redonner à tout le corps, elles le gardent pour elles, elles deviennent obèses! Une tumeur se forme, les cellules devenues confuses et incompétentes se multiplient et envahissent les tissus voisins.

Le Docteur Schwartz propose de rendre les cellules cancéreuses fonctionnelles de nouveau par une association de médicaments non-toxiques et de changements alimentaires. Je n’ai pas suivi son traitement parce que je ne savais pas qui aurait pu me guider ici au Québec. J’ai fait des recherches, je n’ai pas trouvé et je ne voulais pas me hasarder à m’auto-médicamenter. Par contre, diminuer l’ingestion de sucre sous toutes ses formes, ça, je pouvais le faire et continue de le faire. J’ai diminué le sucre, tout de suite, dès le début. Et je m’en sentais mieux chaque jour. Je me disais que si le résultat des deux premières biopsies ne confirmaient pas le cancer, eh! bien je serais en mode de prévention, ce ne serait pas perdu.

Deux choses ici sont fascinantes. Le système médical connaît le rôle du sucre dans le développement du cancer puisque le sucre est utilisé lors d’un Cat Scan pour analyser les tumeurs visualisées à l’échographie. Aucun intervenant, oncologue, radiologue, infirmière ou autres, ne m’en a parlé pendant les nombreuses rencontres médicales de la dernière année. Personne ne s’est intéressé à mon régime alimentaire ! Surprenant quand même !

L’autre chose fascinante, je l’ai trouvée dans les livres, supposément axés sur la prévention du cancer, de Richard Béliveau et de Denis Gingras. Bien que plusieurs aliments anti-cancers soient suggérés, plus de la moitié des recettes proposées dans leur deuxième livre contiennent du sucre ou des aliments à fort index glycémique ! Faut le faire !

Je ne dis pas que diminuer le sucre dans son alimentation est une panacée. En même temps que je changeais plusieurs choses dans ma diète, je me préparais à accepter les solutions du système de santé. Refuser les traitements lourds de la médecine n’était pas un option pour moi. Mais je m’appliquais à faire en sorte que les choses ne s’aggravent pas. Je parlerai bientôt de l’ensemble des actions que j’ai entreprises pour mieux passer à travers cette épreuve.

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27 Mai L’attente (première partie)

Un peu plus de trois semaines d’attente suivent les deux premières biopsies. La mammographie, puis l’échographie, avaient révélé deux anomalies dans mon sein droit, deux cercles aux contours irréguliers, plus « lumineux » que les tissus avoisinants et situés au cadran supérieur droit de mon sein. Oui, un cancer, ça peut briller ! Rien au toucher comme je le disais dans mon message précédent. Mais les images étaient assez inquiétantes pour considérer un examen plus approfondi.

Au lendemain des biopsies, je tente de me rassurer. Inutile. Je sais que c’est cancéreux. Plusieurs choix s’offrent  à moi. Je peux me raisonner – je m’inquiéterai quand j’aurai le résultat des examens. Je peux nier – pas moi, c’est impossible. Je peux argumenter avec la vie – vraiment, c’est quoi l’idée ? – En appeler au ciel – pourtant, j’ai tout fait pour ne pas en arriver là. Me mettre à rire à gorge déployée – non, vraiment, l’humour manque au rendez-vous, je prends les choses très au sérieux. J’ai beaucoup d’admiration pour celles qui écrivent des blogs délicieusement drôles sur leurs mésaventures avec le cancer et donc avec le système médical. Moi, ça ne me vient pas ainsi. Bon, il faudra que j’aille vers des choix moins stériles.

J’ai des temps forts et lucides et des moments où je m’effondre. « Pourquoi moi, pourquoi ça ? Je préfère mourir que de passer à travers cette épreuve. » Oui, c’est une pensée qui m’est venue comme elle vient à d’autres, ce que j’apprendrai plus tard. Pour le moment, bien qu’entourée de personnes qui m’aiment et que j’aime, je suis seule au monde et je refuse. Mon corps s’affole et tente de s’échapper de la réalité. C’est un mouvement de fuite viscéral. Ma capacité de prier me fait défaut, les frontières dans lesquelles je me tenais en sécurité par rapport à ma santé depuis si longtemps s’effondrent et laissent entrer des pensées monstrueuses de défaite et de trahison. J’exagère à peine.

Pourtant, à travers le sombre de l’orage, je retrouve souvent de la force avant de m’effondrer de nouveau. Mon gros bon sens refait surface, quelques jours à la fois. Je commence à m’informer, à comprendre ce qui se passe et j’entrevois comment prendre action.  Première action à poser: faire des changements dans mon alimentation. Même si je mangeais plutôt bien et avec conscience, je peux apporter beaucoup d’amélioration à ma diète.  Je savais depuis longtemps que le cancer se nourrit de sucre. C’est la première chose que j’élimine de mon assiette, le sucre ordinaire sous toutes ses formes. Également, l’ensemble des aliments qui ont un fort index glycémique, les pommes de terre, les pâtes, le riz, le blé bien sûr et autres.

Je reparlerai de la diète qui m’a considérablement aidée l’année passée et jusqu’à maintenant. Mieux manger m’a été d’un grand secours !

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22 Mai Deuxième étape, les biopsies.

Vendredi, 9 juin 2017:

Le téléphone sonne, un appel anodin peut-être. Non, pas cette fois-ci. La voix d’une secrétaire m’annonce que la mammographie d’il y a trois semaines a révélé quelque chose. Je dois me rendre à tel endroit mardi prochain à 11heures pour une biopsie. Pas d’explication, elle n’en sait pas plus. Ce n’est pas son rôle d’en savoir plus. Quel est ce système médical où les mauvaises nouvelles arrivent presque toujours par une messagère anonyme ?

Je suis là assise sur ma chaise près du téléphone, incrédule, seule. C’est un état tout aussi étrange de vivre sans souci de santé que de vivre avec la maladie. C’est un état d’inconscience où la certitude que la vie est toujours la plus forte crée un petit nid douillet que rien ne peut faire éclater. J’avais fini par oublié la mammographie de rappel parce qu’il n’y avait jamais rien eu d’inquiétant auparavant.  Et voilà que, sans crier gare, un tout petit amas de cellules confuses, égarées, me projette dans un espace de trahison. La trahison du corps est terrifiante parce qu’elle peut faire mourir.

Le temps passe et je me rapaille lentement. Après tout, si le système est alarmiste, je n’ai pas besoin d’entrer dans son jeu. Mais je sais, je le sens que ce sera sérieux tout comme je savais que je ne devais pas annuler le rendez-vous pour la mammo. J’essaie, sans réussir, de faire taire mon intuition.

Quatre longs jours d’attente et je me présente à l’hôpital pour une double biopsie. Au toucher, il n’y a rien. Même la radiologue ne peut détecter une masse quelconque. Mais la mammographie et l’échographie sont persuasives, je ne peux pas échapper aux biopsies, deux petits sites de cellules semblent anormales. C’est plus éprouvant et plus long que je ne l’aurais cru. La médecine est primitive malgré ses grands airs de pontifes. Un jour, un simple test sanguin pourra dire avec justesse si une masse est cancéreuse ou pas. Au Texas, des américains ont mis au point un appareil qui lit sur la peau sans la perforer l’état de ce qui est vu à l’échographie.

Je repars plus de deux heures plus tard, accablée mais pas étonnée. Si la radiologue fait tout pour me cacher sa conclusion à la suite de l’examen, l’interne qui l’accompagne me confirme ce que je sais, il y a un petit quelque chose dont les contours ne sont pas nets comme pour un kyste. C’est donc tout probablement une tumeur cancéreuses. Et l’autre petite ombre aussi.

Il fait soleil dehors, je marche une heure pour retourner chez moi… le coeur gros. L’orage gronde de nouveau.

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09 Mai Soudainement, le ciel s’est chargé de nuages

Mai 2017, il y a tout juste un an

Je reçois, quelques semaines à l’avance, une “sommation” à me présenter à l’hôpital le 23 mai pour une mammographie. Oui, je sais sommation est un mot plutôt lourd. Mais c’est ainsi que j’ai ressenti la missive reçue par la poste. Ce fut ainsi à chaque communication de la part du système de santé quel qu’en soit le sujet. “Vous avez un rendez-vous à telle date, à telle heure, à tel endroit, pour ceci ou cela. Si vous ne pouvez vous présenter, prière de nous avertir le plus tôt possible.” C’est bref, impersonnel, froid. L’inquiétude qu’un tel message génère, elle, n’est ni brève, ni légère. Soudainement, le ciel se charge de nuages et ils sont noirs.

En mai 2016, j’avais déjà eu une mammographie supplémentaire et une échographie parce qu’une technicienne avait fait une erreur deux mois plus tôt. Mon sein gauche ayant été mal placé sur l’appareil, il s’était formé ce qu’ils appelleront un pli. À la fin du nouvel examen complet, la radiologue avait déclaré qu’il n’y avait absolument rien ni à gauche ni à droite. “Mais, nous vérifierons cela l’année prochaine.” Je suis partie en me disant que vérifier un “rien” au moyen d’une nouvelle mammographie n’était pas une option pour moi. Je me suis toujours inquiétée de mon sein droit et j’ai accepté les nombreuses mammographies proposées aux deux ans depuis le début de la cinquantaine mais je les ai espacées aux trois ans. C’est dommageable quand même les radiations !

En mai 2017, je suis rébarbative à retourner pour de nouveaux examens, comme je le disais, dommageables. Mais, je ne suis pas arrivée à annuler ce rendez-vous. Mon intuition me disait de ne pas appeler pour dire que je n’irais pas. Merci mon intuition ! Quand j’ai appris plus tard qu’un petit cancer s’était développé dans mon sein droit et que la mammo avait permis de le détecter très tôt, j’ai éprouvé de la reconnaissance pour la technicienne qui avait fait une erreur au sein gauche l’année précédente. Je suis maintenant pro-mammo !

J’y suis donc allée le 23 mai. Et puis j’ai oublié. Après tout, nous venions de vérifier un rien. Le ciel du printemps est redevenu d’un beau bleu azur. Jusqu’au 9 juin, jour où j’ai reçu un appel tout aussi froid que les autres. Je vous en parlerai dans quelques jours. J’ai envie de revisiter l’année qui s’achève et de raconter mon aventure. Aventure qui s’est terminée assez bien finalement.

 

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07 Mar L’amour, ce mal-aimé !

Il est possible de trouver des milliers et des milliers de pages écrites sur l’amour. Ces pages sont remplies de définitions de l’amour, d’exhortations à l’amour, de techniques pour apprendre à s’aimer soi-même et à être aimé des autres. On peut apprendre les comment de l’amour d’une façon livresque: comment l’engranger, comment en susciter, comment calculer l’amour de l’autre, comment réfuter l’amour jugé délinquant ou défaillant. À travers le marchandage d’amour, sa liberté et sa gratuité sont reniées. L’amour est bafoué plutôt que d’être aimé.

 

L’amour est acheté, vendu, manipulé, abusé, comptabilisé, il sert d’excuses, il sert de fourre-tout, il sert de monnaie d’échanges. Derrière son visage labouré de faussetés se cachent des besoins égoïstes, de l’attachement qui sape la liberté intérieure, de l’autorité masquée, une recherche de contrôle de l’autre pour apaiser la peur de se vivre soi-même. « Tu ne m’aimes pas assez… si tu m’aimais, tu ferais ceci et pas cela… oui, mais moi, je t’aime plus que toi … je t’aime tellement,  je ne veux pas que tu me quittes… je t’aimerais plus et mieux si, si, si… je l’aimais mais je ne l’aime plus… j’aime cette personne mais pas du tout celle-là. » La liste s’étire à l’infini…

L’amour est mal aimé. 

 

Il n’y a rien d’autre à faire que de revenir au centre de soi pour toucher à l’amour d’une main rédemptrice.  Il se trouve là, au beau milieu de soi, tissant vaillamment la trame même de notre existence. Il se trouve là, chez chacun, mais il est enchaîné derrière toutes ces barrières que nous avons construites autour de notre sensibilité, de notre coeur. Nous n’avons pas à le créer ni à le chercher, ni à l’apprendre par coeur, ni à le pratiquer, seulement à le libérer…

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25 Fév Formation en channeling

Les inscriptions vont bon train pour l’intensif dans Les Laurentides. Le groupe est en train de se former de la plus belle manière. Ça promet !

À Montréal, il reste de la place pour les 25-26 mars. Et pour les 19-20-21-22 mai.

Bienvenue aux Européens !

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03 Fév Changer, c’est impossible !

Il y a plusieurs années, j’ai connu une femme qui avait toujours les cheveux bien coiffés, bien sagement ordonnés. Elle se faisait un “ brushing” tous les jours sur des cheveux mi-longs, les étirant longuement, je suppose, pour enlever toute boucle indisciplinée. Un jour, elle est arrivée avec une tête toute bouclée, une coiffure rebelle et… magnifique !

Je lui ai dit:” Tiens, tu as changé tes cheveux !” Je pensais qu’elle s’était fait donner une permanente, c’était il y a longtemps ! Elle m’a répondu: “Non, non, c’est avant que je changeais mes cheveux, ça c’est ma tête au naturel.”

Je m’en souviens encore. Cette leçon m’avait frappée de plein fouet : on ne change pas, on arrête simplement de se changer.

Le “JE suis” créé à notre naissance se manifeste avec plus de force à mesure que le temps nous recrée constamment, tablant sur nos expériences de vie, nos blessures, nos limites, nos bons coups et nos bonheurs. Le passé est immuable, impossible de l’échanger et d’être remboursé comme la chemise trop petite achetée hier ! Il est immuable mais le regard que l’on pose sur notre vie peut être transformé. Par un regard plus amoureux de nous-même, notre essence s’affirme et se solidifie. La volonté de se changer se fait moins séduisante et le retour chez soi commence à nous captiver.

Dans la création quotidienne du moi s’entremêlent toutes sortes de personnalités, de rôles joués par l’ego dans une tentative de survie mais aussi de construction de soi. Des façons d’être sont empruntées, essayées, adoptées à demi, rejetées ou conservées en entier. Souvent, trop souvent même si elles ne passent pas le test, elles s’intègrent à notre moi malgré l’impitoyable carnage qu’elles opèrent sur notre authenticité. Jusqu’à ce que notre bouclier vivant construit à même nos erreurs, nos résistances et nos guerres intestines, se lézarde pour laisser passer un fil de lumière, comme dirait Cohen. On arrête de se changer. On rentre chez soi, au coeur de notre être, là où les rôles jadis nécessaires nous apparaissent désormais superflus, désuets.

Ce sont ces rôles qui nous changent, nous éloignant de l’essence même de notre humanité. Ne plus vouloir se changer mais simplement désirer rentrer chez soi est le premier pas vers la satisfaction et le bonheur d’exister.

Et puis, que dire de vouloir changer les autres ?!!!!!

 

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