24 Nov Comment… encore une liste !

Méditer, c’est arrêter de penser pour commencer à contempler le présent. Nos pensées sont presque toujours dirigées vers le passé, qu’elles retiennent ou réactivent, ou vers le futur sur lequel des désirs et des peurs sont facilement projetées. On pense à telle personne qui nous a blessé il y a… combien d’années déjà ? À tel évènement qui nous a réjoui, le dernier voyage par exemple, mais qui n’est plus d’actualité. Le futur, on cherche à le planifier plus rassurant ou rempli de relations nouvellement négociées qui seraient finalement heureuses.

Le présent nous désespère plus souvent qu’autrement. Vivement vendredi, les vacances, la retraite ! Qu’un rêve prenne la place entière, que nos désirs soient rencontrés et que le stress s’apaise une fois pour toutes ! Que le monde finisse par se plier à nos illusions !

Recalibrer nos pensées inutiles et paralysantes est le premier mouvement vers la contemplation. Sans contemplation du présent libéré de mille pensées, positives aussi bien que limitatives, le service à l’humanité se charge de tristesse et d’insatisfaction. Le mieux serait de faire taire toutes ces pensées répétées mille fois, rabâchées avec aigreur, ressassées avec ressentiment ou avec irréalisme. C’est bien connu, les autres ont tort, le patron, le parent et le partenaire de vie plus que les autres. La vie aussi, la vie n’en donne jamais assez, qu’est-ce qui lui prend de nous négliger ainsi ?

Je vous propose de noter quelques-unes de vos pensées malveillantes ou encombrantes. Pas toutes, puisque nous en avons plus de 50 000 par jour mais de les identifier par catégories : celles qui ont trait au travail et à l’incompétence bien connue des co-équipiers, celles qui critiquent des membres de la famille, les autres qui dénigrent jusqu’à des amitiés proches. Celles qui blâment la température pour notre oisiveté, celles qui oblitèrent le jour d’aujourd’hui, celles qui cultivent les rêves, la fuite vers l’avant. Et tant d’autres… Couchées sur papier, leur capacité à nous intoxiquer nous apparaît plus clairement. Et nous commençons à avoir plus de pouvoir sur elles. L’espace en soi s’élargit grâce à sa vacuité et la contemplation de notre vie au présent se met à éclairer nos jours.

Une autre liste à faire ? Oui, je vous entends. Vous ne voulez pas écrire, restez très vigilant et notez au moins mentalement vos pensées et leur égarement.

extrait du livre PRÉSENCE

 

1Comment
  • Doumé
    Posted at 15:01h, 25 novembre Répondre

    Je ne sais pas si j’aurai assez d’encre dans ma plume, mais je vais essayer! 🙂

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