20 Sep L’inconscient est puissant…on peut se fier à lui !

L’humain est tombé de sa chaise quand il a constaté qu’il n’était pas le centre de l’univers mais le centre de son univers et qu’il ne savait pas tout sur lui-même, donc que son inconscient le menait trop souvent par le bout du nez. Depuis, la conscience et l’inconscient ont été traités à toutes les sauces. Généralement, leur relation, pourtant dynamique et évolutive, a été mal comprise. L’une devenant presque princière, l’autre étant relégué aux bas-fonds de la personnalité.

Pourtant, l’inconscient est puissant. En effet, tout ce qui l’habite fait oeuvre de vie que celle-ci soit bonne ou moins bonne. L’inconscient est un vaste réservoir de toutes nos expériences, les plus belles et les plus exaltantes comme les plus dures et les plus limitantes. Elles y vivent comme dans un alambic, se transformant et se raffinant, devenant de plus en plus complexes et de plus en plus influentes. Et la vie puise à même ce réservoir tout ce qu’il lui faut pour se développer sainement ou pour se meurtrir indéfiniment. Qu’on pense, par exemple, à nos dépendances. Il n’y a rien de logique à trop manger ou trop boire ou trop travailler. Le conscient sait qu’il faudrait arrêter mais l’inconscient, tout en silence, agit plus puissamment que la raison. Et la lutte de continuer.

Et viennent les âmes bien intentionnées. Travaillez fort sur vous qu’elles disent, devenez conscient, éclairez l’inconscient. C’est vrai mais s’éreinter à faire et parfaire le travail intérieur n’apporte pas toujours les résultats escomptés. Le travail sur soi peut être simple, constant, léger, lumineux. Il peut être une collaboration harmonieuse entre le conscient et l’inconscient, une aventure fascinante, une oeuvre d’art.

Quand je travaillais en psychothérapie, j’utilisais souvent l’image d’une table de travail entre le consultant et moi. Il y avait là plusieurs morceaux du casse-tête non-résolu qui l’amenait en thérapie. Nous en prenions un, nous en prenions deux, puis trois avec le temps, et nous les pétrissions jusqu’à ce qu’ils puissent s’amalgamer aisément avec les autres morceaux du casse-tête et que l’image du moi et du Soi entrelacés émerge de la dissonance initiale. En fait, c’est le consultant qui faisait le travail. Moi, je guidais tout juste. Un coup bien pétris, le consultant pouvait rendre les morceaux reconnus et assainis là d’où nous les avions tirés. Dans l’inconscient. Pour ne pas qu’ils ternissent le présent, le quotidien. Un coup montés en graines, puis pétris et façonnés, ils étaient redonnés au sommeil bienfaisant, bienveillant de l’inconscient qui a le pouvoir de les faire fleurir dans l’intimité du monde intérieur. Et ceci sans que la conscience s’anfarge dans un travail difficile et harassant. Entendez-moi bien, ce n’est pas que le travail sur soi n’a pas sa raison d’être mais plutôt qu’il faut le vivre selon une juste mesure, dans le creuset de la psyché, sans forcer, sans envahir la réalité qoutidienne.

Or, voici que dans la channeling que je pratique, il se passe une chose très semblable. Des Êtres de lumière en collaboration avec moi viennent éclairer le chemin du consultant où perdurent des zones d’ombre. Un état de guérison des noeuds psychiques advient et même si le consultant renvoie ce qui a été travaillé dans l’inconscient, la guérison, ou la réunion des morceaux éparpillés du puzzle intérieur, demeure et commence à transformer le présent et ses obsessions. Comme si le message offert remuait sciemment et savamment le conscient du consultant pour qu’il ouvre une porte sur l’inconscient, que la lumière y pénètre, qu’elle fasse oeuvre de guérison et que la porte se referme laissant l’inconscient tramer une transformation profonde. Sans que le conscient se tue à la tâche.

L’inconscient est puissant, on peut s’y fier, il fera ce qui doit être fait que ce soit ombrageux ou lumineux, il n’est pas sélectif. Optons donc de l’éclairer puis de le laisser travailler en paix.

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